La conjoncture économique n’en finit plus de toucher durement les hôteliers. À cela s’ajoute une année avec peu de salons et de grands événements, ce qui pèse sur les performances hôtelières. Cette situation souligne combien la politique événementielle des destinations est devenue stratégique pour de nombreux acteurs du tourisme.
Selon Deloitte-In Extenso, l’hôtellerie française affiche une nouvelle baisse des chiffres d’affaires hébergement en juin. Ce mois enregistre pourtant traditionnellement une forte activité et le calendrier ne recelait pas de ponts susceptibles, comme en mai, de venir gâcher les performances. Pourtant, l’occupation et le prix moyen de l’hôtellerie française sont, à de rares exceptions près, en retrait par rapport à l’année passée. Bien sûr, les effets de la conjoncture économique continuent à se faire sentir. La clientèle d’affaires limite toujours ses déplacements et la clientèle de loisirs est toujours frileuse à dépenser en période de récession.
Les années paires moins porteuses
Mais la crise n’est pas seule responsable de la tendance observée. La baisse d’activité tient aussi à 2014. Les années paires sont traditionnellement des moins porteuses en matière de salons et de grands événements Mice (meeting, incentive, congress, event) et donc en nuitées. Une grande partie des principaux salons – Batimat (Paris), Sirha (Lyon), etc. – se déroulent lors d’années impaires. L’absence de plusieurs grands événements et de manifestations plus modestes a ainsi pénalisé l’activité du mois de juin.
Forcément, dans ce cas, la comparaison avec l’année passée est peu favorable à juin 2014. À titre d’exemple, l’activité hôtelière de Paris a été marquée par l’absence de l’Air Show du Bourget. De même, l’absence ou la présence d’un événement médiatique peut pénaliser une destination ou soutenir l’activité de son hôtellerie. Rouen a ainsi enregistré une baisse significative de son activité par rapport à l’année passée où se tenait le rassemblement des plus grands voiliers du monde. Les hôteliers nantais ont, à l’inverse, bénéficié du succès du dernier spectacle de Royal de Luxe dans les rues de la ville.
Données mensuelles juin | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TO : taux d’occupation RMC : recette moyenne par chambre louée RevPAR : revenu moyen par chambre disponible |
Avec l’aimable autorisation du journal de l’Hôtellerie